PLASTIC BERTRAND – Ça plane pour moi
Sortie le 1er décembre 1977
Référence VOGUE – 45 X 140316
Paroles et musique Lou Deprijck (ex chanteur du groupe belge Lou and the Hollywood Bananas) et Yves Lacomblez
Enregistrement durant l’été 1977 dans un petit studio de Bruxelles, en Belgique
- Chant : Plastic Bertrand
- Guitare : Mike Butcher
- Saxophone : Pietro Lacirignila
- Batterie : Bob Dartch
- Basse : John Valke
- Producteur : Lou Deprijck
- Ingénieur du son : Phil Delire
En 1977, Bert Bertrand, journaliste rock qui incarne le microcosme belge du punk durant la seconde moitié des années 1970, met au défi son ami producteur Lou Deprijck d’enregistrer la première chanson punk francophone.
Le lendemain la maquette du titre Ça plane pour moi, dont il est compositeur est enregistrée.
Mais, Bert Bertrand réalise néanmoins qu’il n’a pas le style punk et propose un contrat à Roger Jouret qui commence une carrière solo.
Lou lui trouve son nom « Plastic Bertrand », faisant référence à la fois aux vêtements de plastique dont il s’habille.
En juillet 1977, sort un premier 45 tours Pogo Pogo avec cette chanson sur la Face B.
Ce titre punk est inspiré de la chanson Tu me fais planer de Michel Delpech (1975).
Pendant l’enregistrement, la feuille est tombée par terre, deux couplets ont été mélangés, et ils l’on laissé comme ça.
Le single sort finalement le 1er décembre 1977 et connaît un succès planétaire. En quelques semaines, 950 000 exemplaires du single sont écoulés.
Ce titre se classe notamment n°1 en France, n°2 aux Pays-Bas et en Australie, n°6 en Allemagne et n° 8 en Angleterre.
Vendue à plus d’un million d’exemplaires en quelques mois, et plus de huit millions entre 1977 et 2015, cette chanson se hisse également à la 47e position des meilleures ventes aux États-Unis.
Depuis la sortie du disque, de nombreuses rumeurs rapportaient que le véritable interprète de la chanson serait le producteur Lou Deprijck, et non Plastic Bertrand.
En 2006, le conflit est traité par la justice belge. La cour d’appel de Bruxelles, dans une décision sans appel, fait de Plastic Bertrand le seul interprète légal de la chanson.
Le producteur et interprète Lou Deprijck obtient une attestation des musiciens de la séance d’enregistrement du titre en 1977, dont celle du saxo Pietro Lacirignila, puis de l’ingénieur du son Phil Delire, qu’il est le vrai interprète de la chanson, alors qu’il est seulement crédité sur le disque comme compositeur et producteur.). La séquence suscite la polémique à l’époque, Plastic Bertrand reconnaissant dans un grand journal belge ne pas être le véritable interprète : « Lou Deprijck, qui avait produit et composé la célèbre chanson, « m’a demandé de fermer ma gueule en échange de 0,5% des droits, en me promettant qu’il ferait avec ma voix une nouvelle version. Ce qu’il n’a jamais fait bien sûr » a assuré Plastic Bertrand avant de revenir sur ses propos.
En 2010, Plastic Bertrand sur Europe 1, revient sur ses propos tenus : « J’ai toujours dit, c’est ma version définitive, je suis l’interprète de Ça plane pour moi« .
Cette chanson a rapporté environ 20 millions d’euros à Plastic Bertrand.
Elton Motello, un groupe de punk anglais, a enregistré une version anglaise intitulée Jet boy, Jet girl, sortie en novembre 1977.