YVES MONTAND – Les feuilles mortes
Sortie en 1950
Référence ODÉON – 282.066
Paroles et musique Joseph Kosma et Jacques Prévert
Enregistrement en 1949
- Chant : Yves Montand
- Orchestre : Bob Castella
La musique est à l’origine un thème instrumental que Joseph Kosma compose pour le ballet de Roland Petit Le Rendez-vous dont la première se déroule le 15 juin 1945 au théâtre Sarah-Bernhard à Paris.
En 1946, le réalisateur Marcel Carné cherche une chanson pour son film Les Portes de la nuit avec dans les rôles principaux Jean Vilar, Yves Montand, Pierre Brasseur et Serge Reggiani.
Marlène Dietrich refuse d’y participer.
Marcel Carné veut une chanson « simple comme bonjour ».
Finalement, Les feuilles mortes n’est retenue pour être la chanson principale du film.
Marcel Carné préfère Les enfants qui s’aiment par Fabien Loris.
Seules quelques bribes sont fredonnées par Yves Montand et Nathalie Nattier durant ce long métrage.
Sorti le 3 décembre 1946 Les Portes de la nuit est un échec commercial.
Jacques Prévert est ulcéré que cette chanson n’est pas plus de succès. Il dit à Marcel Carné : « Quand tu penses que pas un critique n’a parlé des Feuilles mortes ».
Cora Vaucaire est la première à l’interpréter sur scène au cabaret parisien L’Échelle de Jacob. Elle est aussi la première à enregistrer ce titre en 1948.
Yves Montand enregistre sa version en 1949.
Le disque sort en 1950. Mais c’est un échec.
Il va falloir attendre 4 années pour que ça devienne un succès du répertoire d’Yves Montand.
A un moment, Yves Montand retire même Les feuilles mortes de son récital.
En réalité, c’est Jacques Douai qui chante les feuilles mortes en premier en 1946.
Cette chanson ne comporte ni un vrai couplet ni vrai refrain.
En 1961, Serge Gainsbourg rend hommage aux Feuilles mortes avec La Chanson de Prévert.
La veuve du compositeur, Lily Kosma, a fait don à la ville de Nice des droits de la chanson, sous réserve qu’une rue de la ville porte le nom de Joseph Kosma (1905/1969).
Aujourd’hui une petite rue du quartier des musiciens porte son nom.
